Le cuivre et les alliages de cuivre étaient traités de différentes manières, et on pouvait donc distinguer différentes professions dans le traitement du cuivre. Le dinandier travaillait la tôle. Ses outils typiques étaient un feu de forgeron, une enclume, des ciseaux, une scie et un marteau. Il fabriquait des bouilloires, des casseroles, des boîtes de conserve, des becs verseurs en verre, des akers et autres.

Un fondeur jaune est une personne qui fabrique des produits de fonderie à partir de laiton ou de laiton. Le forgeron jaune travaillait souvent avec de vieux objets en laiton ou avec des plaques de laiton qu'il devait faire fondre. Il a également fabriqué son propre laiton en faisant fondre du cuivre et du zinc (galmeierts). En coulant du laiton dans des formes, il a fabriqué divers objets tels que des lustres, des lutrins, des rampes, des chandeliers, des fers à repasser et des robinets.
Un écrivain du XVIIIe siècle caractérise cette profession comme suit :

"Ce métier n'est pas du tout de la moindre importance, car il y a beaucoup de sciences et de bénéfices en jeu, et il faut beaucoup de choses pour savoir faire les bons moules, pour bien tremper le métal et pour mener à bien la fonte. Les fondeurs jaunes travaillent surtout le cuivre, dont ils savent faire de nombreuses choses pour le bien de l'humanité".

Un fondeur jaune était un artisan typique. Il avait une grande connaissance des techniques de moulage et, en polissant, il savait faire ressortir l'éclat doré du cuivre. Les modèles qui ont déterminé le design du lustre qu'il, ou le client, a fait réaliser par un artiste.
Enfin, il y avait aussi les armuriers et les fondeurs de cloches, qui fondaient le bronze (un alliage de cuivre et d'étain). Tout comme les roulettes jaunes, ils avaient besoin de fours et de moules.

Une gravure sur bois de Joost Amman
[Légende]Une gravure sur bois de Joost Amman (1539-1591) montrant le travail et les produits du fondeur jaune. Un lustre est suspendu en haut à droite.

En 1702, l'inventaire d'une fonderie jaune de Haarlem contient, entre autres, "dans la maison de coulée un draeybanck avec un radt et quelques drayisers, deux fourneyssen quelques modèles de coper, deux thangs de coulée, sept creusets".

Un fondeur jaune pouvait également couler du bronze, et inversement, il y avait des armuriers et des fondeurs de cloches qui fabriquaient des objets en laiton.

En raison des différences d'outils, de fournitures et de techniques, il semble peu probable que les fondeurs aient également travaillé comme dinandiers. Pourtant, cela ne correspond pas à l'estampe de Jan Luyken sur laquelle il représente l'atelier du jaunisseur. Cette empreinte montre un bassin de lit et un aker. Ce sont les produits du dinandier.

Les inventaires des fonderies jaunes confirment l'exactitude de l'empreinte. De tels objets étaient également présents dans l'atelier et la boutique du fondeur de jaune. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu'ils les ont fabriqués eux-mêmes.

Les guildes
À partir du Moyen Âge, les fondeurs de jaune appartenaient à une guilde comme les autres artisans. En général, les routiers jaunes n'avaient pas leur propre guilde. Ce groupe professionnel faisait souvent partie des métallurgistes, des vendeurs ambulants ou des dinandiers. Dans les règles de la guilde, il y avait une séparation formelle entre les dinandiers et les mouleurs jaunissants. Dans la pratique quotidienne, cette division n'était pas maintenue aussi nettement que les différents titres professionnels le laissaient entendre.

Dans une guilde, on échangeait des connaissances et des expériences. Les nouveaux membres de la guilde étaient formés à leur métier. Après une formation approfondie, un apprenti pouvait être reconnu comme un artisan avec le titre de "compagnon" et éventuellement obtenir le titre de "maître" après avoir passé l'examen de la guilde ou du maître. L'obtention du titre de maître était nécessaire pour pouvoir travailler en tant qu'entrepreneur indépendant.

À Groningue, à partir de 1654, les ouvriers de la fonte jaune ont dû fabriquer un lustre à douze bras pour cet examen magistral. La preuve a été décrite de manière assez précise dans les lettres de la guilde. À Malines, au XVe siècle, par exemple, l'épreuve du maître était décrite comme suit :

"Que personne ne pourra devenir maître plâtrier, ou bien il sera également obligé de faire l'épreuve suivante et sera obligé de fabriquer une lampe de brasseur, coulée d'une seule pièce, sauf la vis comme il lui sera alors montré".

Gilet jaune